Chroniques de l'Apocalypse
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 Prthù, le nostalgique onirim

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Prthù

Prthù


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MessageSujet: Prthù, le nostalgique onirim   Prthù, le nostalgique onirim Icon_minitimeLun 30 Juin - 15:30

Bon vous commencez à me connaître.
Je suis bien vieux, puisque mes plus anciens souvenirs datent du Néolithique. Epoque bénie, à laquelle je serai bien resté. Aujourd'hui, certains êtres humains tentent d'imiter, avec beaucoup de naïveté, le quotidien que nous avions. On les appelle les Zippies, il me semble. Néanmoins, la vulgarité qu'ils y mettent, et l'oubli forcené de leur véritable époque ne m'ont guère séduit. Leurs colliers de fleurs n'ont rien à voir avec les nôtres.
Comment décrire cette période fantastique, où le nom d'Akhénaton n'existait pas? Pas d'intrigues tordues, pas de plans mesquins. Ni rivalité, ni soumission, ni impuissance. Nous vivions heureux, entre Kaïms et les quelques humains, un peu cons certes, mais d'une gentillesse démesurée, nous nourrissant d'expériences gratuites (sans projet définis), amateurs de "jolis effets", etc... Nous n'étions pas naïfs, puisque le mal n'existait pas encore réellement, ou se réduisait à de simples accidents, et d'innocents quiproquos.
Je ne pense pas retrouver un jour le bonheur simple de ces jours, tout simplement parce que l'état d'esprit qu'il requiert est un irréversible. Le bonheur pur est un âge d'or, où la moindre perturbation le brise à jamais, le livrant au caractère temporel pour l'éternité.
Je me nomme Prthù, en raison de ce passage annoncé de l'âge d'or à la complication.
Il est une racine du mot vérité. Né Kaïm, en cette sainte époque, nous ne choisissions notre nom qu'après un rite de passage en âge adulte. Il s'agissait alors d'absorber quelque substance forte. Cette curieuse mixture eut sur moi des effets inattendus, me jetant à l'esprit de très courtes visions d'un avenir peu réjouissant pour l'histoire du Graal céleste et de ses populations. Je dois avouer que, depuis que nous sommes partis sur cette quète, il m'arrive, l'espace d'instants, de ressentir ce frisson étrange du déjà vu. Rien de suffisamment fort pour pouvoir l'utiliser, mais il n'empêche que notre route m'apparaît parfois comme un tapis se déroulant, et non comme un enchaînement d'absolument nouveau. Au terme de mon initiation, le chamane me proposa d'être son successeur, chose que j'acceptai. Nous choisîmes mon nom à partir d'un récit mythique, connu de notre tribu. Ce mythe connût d'infinies variations, allant même jusqu'à considérer Prthù comme un avatar de Vishnù. Ma version est la suivante.

Le mythe tend à montrer l'articulation entre l'âge d'or, la catastrophe, et une sorte d'"éternel retour". Il se décompose donc en trois parties, comme la plupart des récits de ce genre. Simplement, celui-ci remonte à l'invention de l'écriture, faisant de lui un des premiers, voire le premier mythe de ce genre. L'âge d'or est évidemment le temps de l'innocence. Le mot innocence est d'ailleurs impropre, puisqu'il n'y a innocence que s'il y a "culpabilité". Or, le commencement est une période lisse, sans aucun problème, ni dans le passé, ni dans le présent. Tout marche comme sur des roulettes: la nourriture, l'eau, la politique, les relations sociales, l'amour, tout ça...
Mais, par on ne sait quelle force de la nature, le chef des humains est amené à tuer un de ses compatriotes. Je fais partie des gens qui pensent que c'est par accident. Il y a des écoles qui ont mené des recherches pour prouver que l'acte était délibéré, prouvant ainsi que le pouvoir amène dégénérescence. Si je ne suis pas d'accord avec cela, c'est parce que je considère que l'on ne pouvait pas parler de "pouvoir" à propos de cet organisateur politique, qui était d'ailleurs totalement subordonné aux conseils des Anciens. Selon moi, c'est bien plutôt la dégénérescence qui amène le pouvoir... Bon, après cet accident, tout bascule. A l'origine, la population ne sait pas qu'il y a eu un tué. Le chef le cache, par peur d'être détesté par les autres. C'est là qu'il commet la faute. Selon moi, c'est la malhonnêteté qui plonge l'humainté dans l'enfer. Dès lors, l'herbe ne pousse plus, les vaches ne donnent plus de lait, l'eau se fait de plus en plus impure, les gens ne se parlent plus, les amours se brisent... Après enquête, les Anciens détermine la cause et découvre l'homicide. Ils révoquent le chef, sacrifié pour l'occasion, et génére un premier roi, à partir des restes du meurtrier (jambe droite, il me semble). Manque de bol, il est petit, moche, et mesquin. C'est ainsi qu'ils se rendirent compte que le simple fait d'avoir un chef ne suffisait pas à apporter gaieté et longue vie. Ils le révoque donc, mais ne le tue pas (juste l'éxil sous surveillance), et fabrique un second roi, à partir de la jambe gauche (ainsi naquit l'hémicycle..., non c'est une blague). Ils le nomme ... Prthù.
Lui, il tuera la méchante vache qui ne voulait plus donner de lait, et qui s'était acoquinnée ave le roi de la jambe droite, puis à partir de là, se fera le gardien de ses pairs. Simplement, l'Histoire a commencé, et l'âge d'or n'est plus. Alors qu'au commencement, tout coule de soi-même, après la venue de Prthù, les choses ne pourront aller qu'à la condition que les populations agissent d'elles-mêmes en ce sens. Le mythe de Prthù insiste donc sur le caractère volontariste de l'être vivant, c'est-à-dire sa volonté pure d'être, et d'être dans la Vérité (d'où le nom Prthù), et la possibilité dans ces conditions d'être en harmonie avec la nature.

Le chamane me confiait ainsi une sorte de mission, dont le but, un peu imprécis, était ce retour à la cohésion. Toute ma vie n'est, au bout du compte, qu'un effort harrassant et vain d'une nostalgie indomptable.
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