Le Bloody Sunday

Un matin dans la boite au lettre du petit appartement qu'occupait Prthu, un pli arrivé de Lyon.

Citation :

Cher Employeur,


Je suis heureux de vous annoncer que nos longues conversations a propos de votre etrangeté m'ont empli de questions, vous avez eveiller notre curiosité a tout deux et depuis... nous avons du mal a comprendre toute les implication que cela peut avoir sur le monde.

Il est etrange de voir comment une rencontre peut chambouler une existence... Nous n'etions que de simple etudiants et voila que le monde semble changer autour de nous, nous attirant etudiers de vielles fable abracadabrantes sur des mythes et legendes du passé. Mais depuis votre rencontre, tout deux (je me souviens plus le nom des tes barmans "nd MJ) nous semblons decouvrir le monde differements, comme deux enfants venant de naitre, nous sommes plein de questionnement, et chaque jours nous sentons en nous une force nous pousser a nous comprendre nous meme, une force calme et paisible, rassurante et pourtant si pressante. Est ce cela la soif de savoir?

Nous avons chercher plus en avant sur ce sentiment que nous eprouvons tout deux, chaque chose que nous trouvons nous rapproche chaque jours des folies des ecrits religieux ou maconnique.... Qu'est ce donc que tout cela...? y aurait il un fond de verité dans ces ecrits? Nous qui ne croyions en rien.. nous ne savons meme plsu si nous croyons encore en notre non croyance...

Tant de questions dont vous seul semblez connaitre les reponses

Depuis tout cela nous avons l'impression de voir ses hommes que etaient passer une fois, ce rendez vous, cette manip avec votre flacon... On deviens fou on se sent épié tout le temps.

Votre presence ici serait bien venue pour venir nous renseigner et nous aider a tenir la boutique.


amicalement, l'équipe du Bloody Sunday

Alexandra, Gilles, chers amis,
D'une part, je tiens à vous remercier de votre dévouement, de votre confiance en moi, et de votre admiration. J'en suis touché au point de rougir. Je ne saurai jamais vous expliquer à quel point le simple fait de tenir mon établissement, d'y surveiller les allées et venues, et d'y dissimuler ma curieuse identité me rend service. J'ai tant de fois été obligé d'abandonner la minuscule histoire normale que j'avais réussi à bâtir par le passé, sous le simple prétexte de changer de corps, que votre confiance en mon âme à travers toutes ces incarnations (simulacre, dit-on dans le jargon, mais comme je vous l'ai dit, je n'aime pas ce terme, puisqu'il sous-entend que les corps sont de simples simulations, et je trouve cela insultant pour les humains...) m'emplit d'une joie que je n'ai pas connu depuis l'époque néolithique.
Mais je ne vous envoie pas cette missive dans le simple but de vous transmettre toute mon affection. Il y a différentes choses que vous allez devoir connaître. D'une part, sachez que cette énergie inconnue que vous sentez croître en vôtre âme et conscience est la conséquence de votre proximité consciente avec ces histoires qui vous, et me (je dois l'avouer) dépassent. Je ne peux vous en dire plus pour le moment. Pour l'heure, contentez-vous de considérer que cette puissance est également ce qui vous assoiffe de connaissance. Bien que de nature différente de la vôtre, je suis également poursuivi par ce désir inassouvissable. Je comprends donc votre désarroi, et les étourdisements que cela provoque. Vous n'y pouvez rien, c'est le prix à payer pour posséder une puissance telle qu'il est des chances que vous la possédiez un jour, et telle que vous ne pouvez encore l'imaginer. Cette énergie, couplée de cette soif vertigineuse de Sapience (ainsi que nous l'appelons, qui diffère de la notion de Savoir, en ce qu'elle se constitue de... appelons un chat un chat, de connaissances magiques.) est, enfin ce qui provoque votre méfiance à l'égard de tout. Une fois de plus, cette inquiétude perpétuelle m'habite, et pour tout dire, m'envahit à chaque instant, comme c'est également le cas pour mes compagnons (vous ne pouvez imaginer les multiples précautions de Sabrina..., c'en est lasant).
Néanmoins, cette paranoïa n'est pas totalement irrationnelle. Maintenant que vous entamez le chemin de l'Initiation, vous devenez intéressant au regard de certains, et dangereux aux yeux d'autres. Pour le moment, certes, vous ne craignez pas grand chose, mais votre puissance peut attirer l'oeil de certains de mes contradicteurs. C'est pourquoi, plus que jamais, vous vous devez de rester le plus discrets possible, et de me signaler tout fait inhabituel. Entre autre, il est possible qu'un certain personnage découvre que je vous Initie peu à peu, et qui ne le souhaite pas du tout... Cet homme est grand [ NdPJ je ne suis plus très sûr de sa gueule, je sais qu'il a une queue en trident... bref, je décris Arkel]. S'il ne se présente pas, il se peut que quelqu'un d'autre vienne à sa place [je transmet la description de TON perso, Adrien, celle de tous cx que j'ai pu rencontrer chez Arkel]. Enfin, un autre hurluberlu pourrait faire son apparition. Il s'agit de Larmenius, l'homme pour qui, Gilles, tu avais du répandre de ce gaz alchimique. Restez le plus évasif possible sur ce que vous savez.
Voilà, je vous demande cela de tout mon être, il en va de notre vie à tous. Bientôt, vous Saurez. Tenez bon, et n'oubliez surtout pas de détruire ce message juste après en avoir pris connaissance. Une dernière chose, entraînez votre mémoire...
Bien à vous mes chers petits.
Prthù

[voici le plan du bloody fix sunday ainsi qu'une decription du personnel]




Gilles Ycith est né le 4 mai 1965. Il est grand d’à peu près 1m80. Les deux choses que l’on remarque assez vite chez lui, c’est le fait qu’il soit un peu potelé, et qu’il est atteint d’un léger strabisme convergeant.. Néanmoins, ses yeux bleus révèlent à celui qui les regarde que ses rondeurs et ce discret handicap, loin de lui causer du tort, lui assure un certain succès auprès des jeunes filles. Souvent mal rasé, châtain clair, sa voix porte et ses épaules trapues produisent chez le commun des mortels crainte et sécurité.
D’origine parisienne, il a très vite arrêté les études et a suivi, des l’âge de 15, une formation de cuisinier, avec spécialité pâtisserie. A partir de 25 ans, il quitte les boulangeries de merde pour bosser comme serveur dans un bistrot où il connaît déjà tout le monde. Cela fonctionne bien, entre le salaire, les pourboires, et les plans illégaux, petit deal (aux potes), parties de poker, revente d’objets volés… Il n’est jamais question que d’un petit cercle. Le seul truc est que depuis tout petit, il connaît les gros pontes du coin, et que du coup, il sert d’intermédiaire, tout en étant protégé. Mais l’entente avec le patron du bar s’épuise. Lui est moins dans les combines, il a un peu peur, et puis il le paye une misère, ce qui oblige Gilles à, justement, user de moyens illicites. A 31 ans, il se casse en se faisant engager comme entraîneur dans un mini club de foot pour gamin, tout en réessayant la pâtisserie. En cuisine, il rencontre Léa, qui bosse comme serveuse pour payer ses études, et partir à Lyon. A la fin de l’année, il la suit. C’est là qu’il rentre au Bloody Fix Sunday, où il gagne plutôt bien sa vie.

Victoria Carry est une irlandaise d’origine. Ses parents ont émigré quand elle avait 5 ans, et elle est parfaitement bilingue. Elle a 25 ans depuis le dernier 19 novembre. Elle mesure 1m77. C’est une sublime rousse aux yeux noisette. Forte poitrine, hanche gourmande sur fine taille, bref, 17 en charisme. Elle, a fait des études de théâtre. Elle s’est inscrite dans des cours privés. A 23 ans, elle est serveuse dans des brasseries de luxe où elle est payée queudalle. Mais elle se fait des potes plutôt actifs, et elle commence à monter de petites pièces dans les brasseries et les auberges où elle travaille. La compagnie est fondée par association (loi 1911) décembre 97. C’est très peu de temps qu’elle est rentrée au Bloody Fix Sunday. Elle est encore jeune, et est plutôt encore dans la période : « j’me tape des mecs ». C’est pas non plus, le 1 par semaine ou par mois, mais elle est plutôt libre. Elle ne s’est jamais tapé Gilles, il est fidèle…

Citation :

Je ne sais comment vous appeler, employeur, maitre....?

Toujours est il que je vous écris pour vous faire pars de mon inquiétude, en effet victoria n'est pas revenue depuis quelques jours pour travailler, son téléphone ne réponds pas et je suis passer chez elle pour sonner a la porte, personne ne réponds, sa boite aux lettres est pleine depuis plusieurs jours. J'hésite a prévenir la police mais comme vous m'aviez dit de nous méfier, j'ai préférer vous prévenir d'abord.

j'ai vu plusieurs personnes étranges tourner au bloody ces derniers temps, l'homme que vous m'aviez décrit est venu, il est rester discret et s'est contenter de rester manger et de repartir, seul sans parler. Il m'a fait froid dans le dos et son regard presque rouge me faisait trembler.

Respectueusement Gilles

De retour à Paris, un message m'attendait dans la boîte aux lettres dont j'avais laissé l'adresse à mes employés. Cette boîte à lettres squattée du quartier Barbès, où mes anciens compagnons pairs d'essence laissaient de temps à autres quelques mots, sarcastiques pour la plupart (alors, tu t'la pêtes "chuis l'héritier d'Akhenaton, alors que t'as le physique d'un mec qui devrait se décider à choisir ses héritiers", et autres témoignages d'affection du genre). Gilles paniquait: absence inexplicable de Victoria, présence plusse qu'explicable d'Arkel et de, probablement, ses fanatiques sans cervelle.
Reprendre les choses en main.
Et aussi, donner un coup de pouce financier à mes nouveaux compagnons. Peu avant de partir pour le Sinaï, j'avais fait déclarer une perte de papiers d'identité au nom d'un inconnu rencontré au Bloody fix Sunday [je sais pas si tu t'en souviens Meujeu, mais c'est ds mes notes]. Il fallait maintenant les faire refaire, au nom de cet inconnu, et ouvrir un compte en banque à son nom: creuser une source financière non pas inépuisable, mais indéfinie, et sécurisée...
Donc, [si le meujeu me laisse le faire] création de papiers à la mairie du 18è arrondissement [tu peux pas me refuser la boîte aux lettres: il suffit d'une boîte vide, d'une part, et d'autre part, il faut bien que le courrier de Gilles arrive quelque part... Du coup ça me fait une preuve d'adresse], et ouverture d'un compte à la Société géniale du Bd Barbès. Ensuite, direction l'Incunable Souveraineté, et ce cher Docteur Parengon. Je recherche un moyen de contacter les arcanes 1, et 19 (bateleur, et soleil), et comme je sais que, en général, ce n'est pas nous qui les contactons, mais eux qui nous contactent, j'insiste essentiellement pour trouver un simple échantillon néphilim de ces arcanes, je prends rendez-vous, je veux parler à l'un d'eux, je me renseigne auprès de Parangon, je fais tout ce qui est en mon pouvoir... Mon but est de trouver une protection auprès d'eux pour mes initiations. En échange je suis près à livrer une sapience inédite. Je resterai, toutefois, muet jusqu'à la mort tant que je n'aurai aucune preuve de cette protection.
Enfin, j'envoie une lettre à Arkel, à l'adresse de son bar [que je transmettrai sur ce site dans la soirée]. Un ptit coup de fil à Gilles pour le calmer, et lui demander de fermer le bar jusqu'à mon arrivée prochaine à Lyon, et de surtout m'appeler une fois par jour, tant que je ne suis pas revenu.
Et voilà.
Prochainement: la lettre à Arkel, ma fiche de perso sur la page adéquate.

ds la boîte à lettres de arkel

Citation :

Arkel,
il pourra vous paraître inconscient, ou bien insolent, de m'adresser directement à vous,
mais la situation, qui a fort évolué depuis notre dernière rencontre, me contraint à
cette unique option.
Au préalable, il me semble obligatoire de clarifier les choses. Je ne tiens, par l'acte
de cette missive ni à vous provoquer, ni à vous faire insulte. Plusieurs raisons, je
l'espère, vous amèneront à en convenir. En premier lieu, nous sommes entre créatures
civilisés: ma nature lunaire en atteste, tout comme votre appartenance de longue date à
une organisation stricte de nos pairs. Ensuite, et en conséquence, en ce qui me concerne,
bien que le temps qui me soit imparti soit fort long, il ne m'est jamais assez suffisant,
et il semble clair que cela en serait d'une perte énorme de me confronter à plus balèse
que moi, pour sacrifier au langage de l'époque. Dès lors, et pour conclure ce préalable,
vous conviendrez qu'une interprétation négative de ce mot nous aménerait à des conflits
interminables digne de l'oeuvre de Sysiphe. Je ne suis pas pour une niaise communion
entre néphilims, mais je n'ai jamais trouvé intéressant les batailles disproportionnées,
et j'ai de sérieux doute sur l'authenticité des anecdotiques David et Goliath.
Venons en au vif du sujet. Il m'a été dit, il y a peu, que vous vous êtes rendu dans mon
établissement lyonnais. Par ailleurs, j'espère que vous y avez été bien reçu, et que la
cuisine vous a plu. Je dois avouer avoir laissé échapper un léger sourire quant à la
discrétion dont vous avez fait preuve. Sourire à la fois ironique envers mes employés (
il me semble absurde de dire que vous passez inaperçu), et à la fois de rassurance sur
votre art de la distinction, et de la civilité. Car, je sais bien que vous percevez
plutôt d'un très mauvais oeil l'art et la manière dont je traite mes serviteurs. Mais
contrairement à la plupart des barbares de notre espèce, vous n'avez rien saccagé, et
vous êtes rester calme. Au contraire, vous avez agi, il me semble, avec la plus extrême
prudence...
Mon problème actuel est le suivant. Ma servitrice, du nom de Victoria, a actuellement
disparue. Je n'ai aucune preuve de votre implication dans cette histoire, et cette lettre
n'est en aucun cas une accusation à l'emporte pièce. Simplement, ainsi que l'on peut le
voir dans l'église cathodique et ses messes sérielles d'histoires policières, mon enquête
fait de vous la seule personne de ma connaissance susceptible d'avoir un lien avec cette
disparition. C'est pourquoi je m'adresse à vous. Plus précisément encore, je doute fort
que vous ayez du temps à perdre avec mes expériences. De piêtres humains, si peu
éclairés, sont incapables de vous faire de l'ombre. Néanmoins, votre présence au Bloody
fix sunday, ainsi que votre puissance globale sur la ville de Lyon, m'amène à penser que
vous êtes susceptible d'être en possession de renseignements sur cette histoire.
De toute évidence, votre opinion sur cette expérience que je mène joue en ma totale
défaveur. Je reconnais que, et c'est là que je suis peut-être amené à vous paraître bien
audacieux, mes relations avec ces humains vont à l'encontre de vos convictions.
Néanmoins, vous ne savez en aucun cas le but de cette expérience. Et je pense que vous
seriez surpris de découvrir la raison précise de cette tentative d'initiation.
Simplement, vous êtes déjà au courant d'une chose importante: il se trame actuellement,
sur notre planète, un des événements les plus attendus de l'histoire de la création. Et
vous savez également, que mes compagnons et moi-même y sommes, bien qu'involontairement,
étroitement mêlés. Voilà pourquoi je vous disais plus haut que la situation avait fort
évolué depuis notre dernière prise de contact. Certains faits concernant L'Equation m'ont
poussé à mener cette expérience. Plus encore, cette expérience semble nécessaire au vu
d'éléments importants. Et bien que, de toute évidence, vous n'auriez pas, à ma place,
agit de la sorte, vous ne vous seriez probablement jamais opposé à cette expérience
venant d'un compagnon.
En conclusion, je tenais à vous proposer un échange d'informations. Je suis prêt à vous
narrer les événements qui m'ont conduit à agir de la sorte, si vous m'aidez à tirer cette
affaire de disparition au clair.
Avec tous mes respects,
Lord McLoskey, Phraytùn, héritier d'Akhénaton

Citation :

Salutation héritier d'Akhénaton,

J'ai bien reçus votre missive, si elle m'amuse un brin et me fait sourir, elle n'est d'aucune surprise pour moi.

Sachez tout d'abord qu'en effet j'ai surveillé vos activité d'initiation, et si je ne vois pas ca d'un très bon œil, a votre petit niveau je ne vois aucun danger pour le moment, et votre position d'héritier de notre guide universel, m'a retenu de toute tentative d'éradication de cette lie qu'est cette espèce sous développée. Mais de par mes multiple surveillance de vos élèves, j'ai pu voir que je n'étais pas seul a jeter un œil sur votre cabaret, votre présence et vos activités ont attiré plusieurs initiés de divers arcanes comme les mystères ou les templiers. Initié o combien violent et virulent, souvent signe de mort ont tournés a maintes reprises dans vos quartiers. Je ne sais laquelle de ces arcanes a effectuer ses sévices, mais je suis en mesure de vous répondre qu'il est malheureusement trop tard pour votre protégée, je vous ai envoyer la photo issu d'un journal, je n'ai pas joint l'article qui n'est qu'un tissu de mensonge faisant étale d'un tueur fou. Une enquête de polices est en cours mais je crains pour vous qu'elle n'aboutisse jamais.


Il serai en effet tout de même bon que nous discutions des événements car les templiers s'agitent depuis la mort de l'Eïdolon a Altiplano. Les ordres semblent agir de façon moins ordonnées et plus violente. La chute d'une partie de G signe une période obscure ou les templiers vont gagner en violence pour essayer d'obtenir une révision de leur statuts d'en l'ordre, cela entraine souvent des affrontements meurtrier entre eux et notre race.


Arkel

Maitre de la foudre de la première phalange Hypapiste

Citation :

Mes hommages au maître de la foudre de la première phalange hypapiste.
Je serai bref. Veuillez recevoir tous mes remerciements pour la promptitude et l'honnêteté de votre réponse. Ma lanterne est enfin éclairée, quand bien même cette lumière s'avère assez sombre. Il semble que nous puissions presque trouver un terrain d'entente. Je prends, dans l'heure, un train pour Lyon, et je passerai à votre établissement, si, bien sûr, vous l'acceptez, après un furtif appel téléphonique, dès demain. Nous pourrons alors converser sur les sujets qui vous intéressent.
Avec mes respects,
Lord McLoskey, Phraytùn, héritier d'Akhénaton

Merde, j'ai oublié de clore la citation. ça fait un peu laid. Bon. Je pense que l'on comprend que c'est un pli express pour Arkel.
Du coup, et pour rester cohérent, j'appelle Gilles, lui annonce mon arrivée, la mauvaise nouvelle, tout en faisant un maximum d'effort pour pas qu'il cède à la panique: voix hypnotique prononcée, attirance charismatique, tout ce qui est en mon pouvoir. Je lui conseille de s'armer (comme il connait pas mal les malfrats locaux, il doit déjà l'être), même si, et ça je ne le lui dis pas, je me doute que cela ne sert pas à grand chose. Je prends congé auprès de Gwen, et selenim Sylphe, et direction Gare de Lyon, le prochain train pour Lugdunum, et zou...

Un bref appel au Bloody Fix Sunday pour savoir si l'annonce pour la serveuse a trouvé une preneuse...

Pour l'enquète sur le meurtre de Victoria.
En recherchant un peu partout des renseignements sur Phinéas, je suis tombé sur deux éléments, dont un anachronique, mais qui vaut le détour.
1: Phineas Priesthood est 1 groupuscule néo-nazi américain qui prône la supériorité et la pureté de la race aryenne. Apparu dans les années 90, il s'inscrit dans la mouvance de la "Christian Identity", un mouvement religieux américain qui pense que Dieu a créé l'homme blanc à son image. Pour ses adeptes, les juifs seraient des créatures de Satan déicides et les noirs des sous-hommes. Ils tuent et cambriolent.
Pb: ils sont aux States.

2: En 2004, un certain Mickaël Tronchon massacre des reubeus à ... LYON. Or, il se fait appeler Phinéas, en rapport avec les ricains. Dommage que cela se passe à cette époque, sinon on avait un bon filon d'enquête. Néanmoins....

depuis que l'annonce pour un nouvel employé a été passée, plusieurs candidats on postulé.

On été retenue une jeune femme de 20 ans, étudiante en musicologie assez jolie femme, une femme de 40 ans, artiste peintre a la sauvette qui a 3 enfants a charge, un homme de 28 ans, saisonnier habitué du service en salle et un jeune étudiant en histoire médiéval l'air assez cultivé les 28 ans bien frappé, en doctorat sur la sigillographie.

Disons pour plus de clarté que la jeune femme de 20 ans se nomme Madeleine Huée d'Aristophane, que l'artiste peintre de 40 piges s'appelle Marie, le saisonnier Raphaël, et l'étudiant en sigillographie, Victor Melchy.
J'appelle Marie et lui présente mes excuses que blablabla, je n'ai pas retenu sa candidature, mais que je lui souhaite bonne chance pour (la fin de) sa vie, etc..., qu'elle sera la bienvenue au Bloody Fix sunday, et qu'on organise des soirées pour enfants, où elle peut venir avec sa portée... Raphaël, un peu pareil, je lui dit que malgré ses compétences évidentes,sa bonne tenue, ses 4 consonnes et ses trois voyelles, je ne peux l'engager, un bon baratin, une bonne langue bien boisée, et ciao pantin...

Après, j'appelle Madeleine, et je lui dit que sa candidature a été retenue, que théoriquement elle est embauchée, mais qu'il faut que je la rencontre de visu, en tant que patron, tout ça. Je prend ma meilleure voix et je joue le boss décontracté "on est une famille", j'évoque certains de mes goûts musicaux, je joue la complicité, et tente plus ou moins de savoir si elle peut rentrer dans la confidence des initiés: faut pas qu'elle soit trop timide, ni une stressée de la life... Je prends rendez vous, et yala.

Enfin, je passe un coup de fil à Victor, et lui avoue que, théoriquement sa candidature n'est pas retenue. Je joue la carte de la sincérité: il me faut une gonzesse, c'et mieux pour les bistrots, ça attire la clientèle. Néanmoins, il est toujours possible que la personne que j'ai choisie ne me convienne pas après l'entretien, et, dans ce cas, il serait en tête de liste. Et par ailleurs,

Citation :

"J'ai vu que vous effectuez un doctorat en sigillographie... Je serais curieux de connaître le sujet de votre thèse, et éventuellement d'en parler un peu avec vous. Disons que je m'intéresse beaucoup à ce qui est ancien, un peu sollenel, un peu occulte, tout ça... Si on pouvait se rencontrer, convenir d'un rendez-vous, j'avoue que ça m'intéresserait... Si toutefois, bien sûr vous ne m'en voulez pas de ne pas vous avoir engager. Enfin, je veux dire pour le moment. De toutes façons, on a vos coordonnées, et si ça vous intéresse et que vous n'avez pas de boulot vraiment fixe, y a toujours moyen que vous soyez comme une sorte de suppléant en cas d'absence, maladie, ou vacances. ça fait un moment que Gilles,... mon serveur principal,... n'a pas pris de vacances..."

Je prends rendez vous, et yala.

Il est 9h. Cela fait une petite heure que le Bloody Fix Sunday a ouvert ses portes. 2 habitués occupent un minuscule bout du grand zinc, en commentant au fur et à mesure les nouvelles données par Franche Info qui s'élèvent doucement derrière le comptoir.
Dans la salle, il y a 2 étudiantes qui boivent un café, en fumant. Régulièrement, entre 2 ragots, elles trouvent un mot sur la grille de mots fléchés du Lyonnais Libéré.
Gilles est là, bien sûr, et discute, nerveux, avec le patron, exceptionnellement présent. C'est un vieux monsieur de plus de 70 ans, franchement dégarni, et blanchement barbu. En un sens, il évoque le célèbre druide gaulois des aventures d'Astérix, mais en plus dark.

Quand Madeleine entre, il se lève et s'avance d'un pas décidé vers elle, tt en adressant un signe amical de confiance à son employé. Il lui tend la main

-Bonjour, chère amie. Vous êtes Mademoiselle Huée d'Aristophane, je présume? Je suis Florence [prononcé Florenns'] Emery, c'est moi qui vous ai appelé. Si vous voulez bien me suivre, il y a deux trois trucs qu'il faut que vous sachiez.

Tout en vantant les mérites et la patience de Gilles, il l'emmène dans la salle à manger-cuisine, où se diffuse une odeur de bon café. On se croirait dans une brûlerie.

-Chocolat, thé, café? Y a déjà du café de fait, dans l'appareil à la turque.

Ils s'assoient. Au départ, il est surtout question des horaires, du matériel, et ce genre de choses: Est-ce que vous avez déjà été serveuse? Est-ce que vous savez comment on fait un kir? comment on sert une bière? Est-ce que vous savez ce que c'est qu'un communard? un guignolet kirsch?...
Puis, petit à petit, des questions plus élargies. "Ah, vous venez de Paris... Quel endroit fréquentiez vous?", tout ça. Et puis, la musique. Toutes les musiques. Du classique au hard core, en passant par le blues, le jazz, le rock, le funk, le reggae, le rap, l'électro, la drum n bass... "Vous savez que j'ai mixé à une époque, à Paris. J'ai pas l'air, mais... " Florence évoque aussi le fait des concerts hebdomadaires, et de la possibilité de faire jouer les copains, et tout et tout.
Et puis, le regard fixe, noir, chaud, Florence se lève doucement, et d'une voix "comme si elle venait de l'intérieur de celui qui l'entend":

-Tenez, je vais vous montrer quelque chose.

Il se dirige vers le petit meuble où se trouvent les boukins de cuisine, et en fait pivoter un. On entend un petit "clak!", et le mur du fond semble s'être soudainement détaché des autres, comme une porte. Il ouvre un peu plus la porte, et fait signe à Madeleine d'entrer. Ils pénêtrent da l'arrière boutique...

EHHHH!!! C'est quoi ce trip!?!?

J'ai pas posté un message vide moi hier!!! Y'avait une page de blabla soit une grosse heure de boulot, et j'ai vérifié l'affichage de mon texte après avoir posté!!
Et j'ai pas de sauvegarde de mes textes, si je sauvegardais tous mes RP j'aurais de quoi remplir un disque dur... :s

Me dites pas qu'il faut que je me coltine à essayer de réécrire mon post de tête, je vais devenir folle!!

EDIT: Meme genre de couille à la noix sur un autre fofo perso où je poste : les deux posts (dont un a moi, encore) qui ont été postés hier ont été supprimés, disparus corps et ames eux... Je suis verte! A ce stade je vais me coucher avant de craquer pour de vrai...

Moi de même , une superbe réponse aux bohémiens qui a disparue, sans laisser de trace, faudra que je me retape tout!

Ah oui j'avais eut le temps de la lire tout de même!

Mais les boules comme tu dis!! Bien les boules!

tu as lu ma réponse?

C'ets déjà ça...j'en referai une dans le même genre pour le public, mais bon, elle sera moins inspirée, normal...

En entrant dans la salle secrète, la première chose qu'on remarque, c'est la lampe du plafonnier qui rappelle tout de suite ces tripots de films de gangsters, ou les tueurs, les dealers, les porte-flingues, et toute la "familia" se retrouvent autour de parties de poker extrêmement dangereuses. La lumière met en évidence la poussière brumeuse, qui flotte poétiquement dans la pièce. Sur la droite, un drap bleu chiffonné recouvre des objets aux formes imprécises posés sur une table. Les objets sont apparemment nombreux, puisque le relief du chiffon est imposant. Avec un peu d'attention, on peut y reconnaître des silhouettes d'ustensiles de chimie. Ici, un tube à essai dépasse. Là, on reconnait la forme arrondie d'un alambic.

Sous la lampe, une table sert de dépotoir à une foule de paperasse, de photos, d'objets divers, et un ordinateur portable. Des chaises en osier entourent la table.

Et surtout, on ne voit pas les murs, car une grande bibliothèque les dissimule.

Bien que, en temps normal, ce type de pièce dissuade tout un chacun de rentrer, il règne une étrange atmosphère de sécurité, de cocon de protection.

-Je sais, on se croirait dans un film sur la prohibition... N'ayez pas peur. Asseyez vous.

Florence pousse un peu les papiers sur la table, et en dépose quelques uns sur une table basse, non loin de la table principale. Il tire d'un coin de la pièce deux gros fauteuils, en tend un à Madeleine, et s'assoit dans l'autre.

-Je préfère vous prévenir tout de suite... Je ne suis pas quelqu'un de très normal. Vous avez peut-être remarqué que Gilles semble très méfiant de tout et de n'importe quoi. Faut avouer qu'il est un peu blasé.
Après rassurez vous, je ne suis absolument pas lunatique... encore que le mot est mal choisi, mais... je n'ai jamais agressé mes employés, je ne les ai même jamais engueulé, quand bien même ils pouvaient faire des erreurs. Pareil, je ne vous virerais pas, et il est même possible que ce soit vous qui partiez, et moi qui vous courre après.
Je préfère garder mes employés le plus longtemps possible, et vous allez comprendre pourquoi.

Florence semble un peu contraint d'avouer quelque chose qu'il aurait préféré taire. Il reprend sa respiration, esquisse un sourire, et se lance

-Avez vous déjà été témoin d'un événement inexplicable, Mademoiselle Huée? Je veux dire, quelque chose qu'on appellerait "magie" mais où les protagonistes n'auraient jamais pu préparer leur truc à l'avance. Peut-être même auriez vous rencontré un homme que l'on aurait pu dire qu'un animal lui tenait lieu de père. Des cheveux naturellement rouges, ou gris argenté (comme les miens), ou même avez-vous déjà entendu une voix inhumaine, comme tout à l'heure lorsque je vous ai proposé de rentrer dans cette pièce?
Je vais aller droit au but. Je ne suis pas un être humain. Et puisque Gilles, et feu Victoria l'ont appris à leur dépens, je préfère vous le dire tout de suite. Il m'arrive régulièrement de changer de corps. Lorsque je suis arrivé à Lyon, j'étais un jeune homme de 28 ans.
Il tend une photo où l'on voit un jeune D.J. plutôt beau gosse.
-Et puis, je suis devenu professeur d'histoire
Ce coup-ci, c'est une photo d'un petit chauve à lunettes
-Et maintenant, je suis un rentier écossais à l'âge indéterminé...
Je fais, en fait, partie d'une communauté d'êtres immatériels qui ont besoin de corps humains pour ne pas mourir. Nous ne tuons pas les gens dans lesquels nous nous trouvons, mais, il reste clair, et incontournable que nous mettons en sourdine leur libre-arbitre. L'idéal serait une fusion totale, mais malgré des millénaires de recherche, on a toujours pas réussi. Attention, ne croyez pas que je vais vous piquer le vôtre. En général quand ça arrive, c'est pasque l'on m'a expulsé de celui où je me trouvais l'instant d'avant, chose théoriquement assez rare. Après moi, j'ai la poisse, mais ça c'est une autre histoire.
Le bar n'est qu'une couverture. Mes occupations sont d'une toute autre nature. Je suis mu par un désir irrépressible d'aventures énigmatiques. Nous appelons cela la quête de Sapience. Et à travers ces aventures, je suis, avec mes compagnons, confronté à la magie. Moi-même utilise beaucoup cette pratique, tout simplement puisque la réalité de mon être est entièrement composé de champs magiques. Je suis un être-Ka. Je suis un néphilim.
Mais toi aussi, tu pourrais, si tu en as la patience, apprendre la magie humaine. Tu ne pourras jamais devenir un néphilim (les chiens font pas des chats), mais tu es doté d'un Ka-élément, qui, à ma fréquentation, peut prendre des proportions non négligeables. Ce champ magique dont tu es pourvue ne m'est, néanmoins, pas accessible. On le nomme le Ka-soleil, et il est spécifique à l'humain. Si tu restes ici, tu pourras apprendre.
Malheureusement, le chemin vers cette élévation reste dangereux. Le monde occulte est une jungle où le néphilim et l'humain s'entredévorent ds toutes les combinaisons possibles.

Il souffle un coup, un peu tremblotant. Et puis, fixant son regard au plus profond de celui de Madeleine...

-Il y a quelques jours, un film est sorti, qui s'appelle Matrix. Nous nous trouvons à peu près dans la même position que la scène tournant du film. Je te confronte à un choix. D'une part la pilule bleue: tu refuses le poste que je te propose, tu rentres chez toi, et d'ici quelques jours je ne serai plus que le souvenir d'un mégalo un peu pervers. D'autre part, la pilule rouge: tu deviens serveuse ici, et tu rentres dans le terrier du lapin.

[HRP : Bon eh ben c’est reparti pour un tour ! Un seconde version, un peu raccourcie et édulcorée donc, de feu mon premier post disparu… suivi de la réponse au second post de Prthu… Cette fois je sauvegarde, et plutôt deux fois qu’une !]

A pas pressés Madeleine parcourt les ruelles de Lyon qui sépare son petit studio étudiant du Bloody Sunday… le patron désirait la voir. Ca commençait bien, le boulot même pas encore attaqué qu’elle devait déjà sécher un cours ! Mais bon, une fois n’est pas coutume et ce tête à tête d’entrée en matière lui permettrait certainement de mettre la question des horaires sur la table.

L’Automne étant déjà franchement entamé, elle arborait un bonnet de laine orange sur ses cheveux rouges afin de protéger ses oreilles du vent mordant de début de matinée. Sa longue veste vert pomme battait ses cuisses au rythme de ses enjambées rapides.

Le Bloody, enfin.
Jolie gueule. L’aspect pas mal accueillant, étrange qu’elle n’y ai jamais mit les pieds.

La porte franchie son regard fait le tour de la pièce. Pas mal l’agencement, des petites tablées intimes… Un regard en biais aux pintades nimbées dans les volutes abondantes de fumées qui s’extirpaient langoureusement de l’embout rougeoyant de leurs cigarettes. Pas croyable de se pourrir sciemment la santé ainsi et celle de son portefeuille.

Un vieil homme à l’air jovial quitta le bar et son serveur, rappliquant dard dard pour l’accueillir de son accent chantant.

- -Bonjour, chère amie. Vous êtes Mademoiselle Huée d'Aristophane, je présume? Je suis Florence [prononcé Florenns'] Emery, c'est moi qui vous ai appelé. Si vous voulez bien me suivre, il y a deux trois trucs qu'il faut que vous sachiez.

Un sourire amusé « chère amie » ben voyons, comme si ils avaient gardé les vaches ensemble !

– Et vous présumez bien monsieur.

Ne se départissant pour rien au monde de son sourire elle serra franchement la main chaleureusement tendue avant de le suivre dans la cuisine ainsi qu’il l’avait demandé, hochant poliment la tête tandis qu’il lui faisait les éloges du dénommé Gilles.

Puisqu’une boisson lui est proposée elle accepte bien volontiers un café noir et sans sucre. Un truc avec du corps, pas une boisson de lopette.
Les questions d’usage commencent ensuite. Avoir déjà été serveuse… la question la fait sourire largement, c’est que le bar elle est plus habituée à être devant que derrière mais elle le rassure : aucun soucis pour les cocktails, aucun n’a de secret pour elle. Sur les horaires elle fait état de ses horaires de cours, expliquant que bien sur le but était de ne pas les louper. Elle demandait donc essentiellement les horaires de soirée et de nuit, elle n’était de toute façon pas un oiseau diurne, comme en témoignaient ses légères cernes grises sous ses yeux, mieux valait pour tout le monde que ses fonctions commencent qu’au coucher du soleil.

Il avait mixé le vieux ? Bizarrement elle ne l’aurait pas soupçonné, d’où un haussement de sourcils amusés autant que surpris.
Des groupes se produisaient donc régulièrement ici ? Excellente nouvelle, faudrait voir la prog’ des soirées à venir…

Soudain arrivé au terme de la conversation semblait-il le vieil anglophone quitta sa chaise pour se diriger vers une bibliothèque de laquelle il inclina un livre. Comme par enchantement un pan de mur coulissa, comme dans les films de malfrats et la similarité ne s’arrêtait pas là puisque la pièce dérobée qu’il lui était désormais donné de voir restait dans cette même idée.

Il lui fait signe d’entrée, et plus curieuse qu’une chatte la jeune femme le suit bouche bée, ignorant sciemment la petite voix stridente et paniquée qui lui hurlait de prendre les jambes à son cou vu l’étrangeté de l’ambiance présente. Petite voix de la conscience rangée soigneusement dans une boite matelassée pour ne plus entendre ses cris désespérés, boîte soigneusement fermée et rangée sous un dédale de pensées.

L’excentrique Madeleine fait donc ses premiers pas dans la pièce secrète, détaillant chaque objet de son regard curieux dénué de peur. Un vrai laboratoire loufoque… un déjanté à la Retour vers le Futur…

Un fauteuil lui est tendu, elle s’y laisse tomber sans un mot. Pour quel job a-t-elle donc été retenue non de Dieu ? Un sacré foutoir que tout ça !

Elle l’écoute abasourdie. Il ne la virera ni l’engueulera jamais… bonne nouvelle en soi ma foi mais ça lui fait de belles jambes pour le moment ! Les engueulades elle en avait l’habitude, alors une de plus ou une de moins… Et le vieux enchaîne, aussi peu à l’aise qu’elle à priori…

Pas humain, troisième peaux différente dans laquelle il se glisse... mais il a l’amabilité de lui laisser la sienne propre… Il la prend pour une buse ou bien !? Il est bien attaqué le vieux, la sénilité l’a frappé peut-être un peu plus tôt que la moyenne… Et voila qu’il lui propose d’apprendre la magie, bah eh, bien sur ! Manquait plus que ça au tableau de l’extraterrestre bizarroïde ! La Madeleine elle avait été élevée par sa rationnelle de mère aussi croyait-elle que ce qu’elle voyait, pas crédule pour un sous la jeune femme.

Réfléchir… Elle lui aurait bien jeté toute sa folie à la figure avant de quitter le pièce sans autre préambule mais quelque chose l’en retint. Il avait pas l’air bien dangereux le vieux, fou à lier s’était certain, mais pas bien méchant. Supporter quelques fabulations en échange d’une paie et de l’assurance de pas se faire engueuler à tout bout de champs ni virée, ça devait être dans ses cordes après tout… La petite voix se tournait et se retournait dans sa boîte, mais la voix de la Raison Madeleine avait appris depuis bien longtemps à la maîtriser et ne pas en tenir compte…

– Eh bien c’est parti pour la pilule rouge alors !

Ses paroles raisonnèrent en elle, le choix était fait, elle ne tremblait pas.

Trois jours s'étaient écoulés, durant lesquels Florence ne fit plus allusion à la magie. C'était presque comme si cette discussion n'avait jamais eu lieue, ou peut-être en rêve ou en songe. Il restait bonhomme, souriant, complimentant les progrès, et ne jugeant les petits oublis qu'avec le ton d'un grand-père compréhensif. Cela était tellement rose bonbon, qu'il se demanda même s'il ne paraissait point trop niais. Ou peut-être passait-il pour schyzophrène, n'exhibant une nature sage et gaie que pour mieux engranger secrètement une folie meurtrière et mystique.
Décidément, le contact avec les humains l'ammenait à se poser les mêmes questions futiles, et soucieuses du paraître que celles des plus attardés d'entre eux...

Le troisième jour, Florence avait invité une amie, conservatrice de musée, pour partager le repas, et parler affaire. Pour ce faire, il avait prévenu qu'il était de service de cuisine ce jour précis, qu'il y aurait du bourguignon, et du pudding en dessert. Un Roche mazet en Merlot permettrait de rincer les papilles de ceux qui boivent du vin à table,
-... Je vous dit ça, pasque Sabrina, elle boit pas d'alcool. Une érudite sans pinard c'est quand même un scandale...
et en lui-même Je deviens aussi con que les rupins....
Pour l'occasion, on ne mangerait pas en salle, mais ds la cuisine, en arrière boutique. Et bien sûr, Gilles et Madeleine étaient invités. On s'organiserait pour les tours de service au bar. De toutes façons, on ne s'attendait pas à voir grand monde à cette heure-ci.

Le rendez-vous était fixé pour 11h30. A 11h10, le repas était prêt. Florence attendait son amie au comptoir, chariant doucement ses employés en sirotant un thé ramené de Londres. Bergamotte, son préféré...

A 11h27, la porte du Bloody Sunday s'ouvrit sur la rue.

Une silhouette fine et agile se découpa sur l'encadrement de la porte. Les trois personnes tranquillement accoudés au bar furent un court instant ébloui par la clarté venue de l'extérieur. Mais rapidement, cette silhouette pros forme reconnaissable pour deux d'entre eux. La dernière, Madeleine, vit alors pour la première fois celle que son patron avait qualifié de vieille amie, conservatrice de musée. Autant dire que la jeune serveuse ne s'était pas du tout attendue à voir entrer une telle personne. Alors qu'elle s'attendait à voir une personne plus de l'âge de son patron, c'est une jeune femme qui passait la porte, la refermant délicatement derrière elle. Puis elle fit face à Madeleine, qui put à loisir la regarder. Brune, les cheveux long, légèrement ondulés lui tombant librement sur les épaules, elle avait un visage fin et souriant. Le tout rehaussé de deux yeux bleu d'une profondeurs étrange, comme si un voile passait constamment devant. Elle était vêtue simplement, d'un jean et d'un chemisier blanc qui lui laissait les bras nu, dévoilant deux tatouage étrange en forme de serpent enlacés sur ses deux poignets. Bref, pas du tout l'image d'une conservatrice de musée dans l'esprit de la jeune serveuse.



Alors que Madeleine dévisageait quelques peu cette nouvelle arrivante, celle-ci croisa son regard. Les yeux dans les yeux, Sabrina souris alors, et murmura quelque chose. Et Madeleine entendit clairement, comme si cette femme parlait à haute voix juste a côté d'elle, ce qu'elle dit:

« Voilà une façon bien étrange d'accueillir quelqu'un de me dévisager ainsi »

Et la jeune conservatrice de faire un clin d'œil. Puis Sabrina se rapprocha du bar.

« Florence, mon ami, alors que deviens-tu enterré ici dans Lyon? »

Tout en parlant, elle salua Gilles en lui faisant la bise, et se servit un bol de l'eau, dans lequel elle glissa un pic à glace. Posant le bol sur le bar, elle repris la parole.

« Mais je vois que tu as une nouvelle et charmante serveuse! Tu fais les présentations devant un verre? Un Whisky fera l'affaire! » dit elle, en brisant la glace dans le même bol ou un instant plus tôt il y avait de l'eau. Prenant à parti les deux employé:« Je parie qu'il à encore raconter des âneries sur moi, le vieux bougre. Faut pas croire, il est beaucoup plus âgé qu'il n'en a l'air, et déjà, il a pas l'air bien jeune! »

Se retournant vers Prthù:

« J'espère que tu nous as préparer une bon repas comme tu sait les faire, mais pas trop poudré » avant de partir dans un petit rire cristallin.

-D'ailleurs c'est prêt ça n'attend plus que nous."
Florence montre la porte de la cuisine à son invitée, et indique à Madeleine de venir. Quand les deux filles commencent à se diriger vers le repas, il glisse deux mots à Gilles. Depuis que le patron est plus présent, Gilles est un peu plus détendu. Il a retrouvé le sourire, et acceuille avec style la nouvelle venue. A la fin de la messe basse du patron, il adresse un sourire à l'"étudiante", comme il l'appelle, suivi de son traditionnel clin de l'oeil au strabisme. Charmant.
La viande a cuit toute la nuit, comme le bourguignon "dans les règles". C'est réussi quoique l'on aurait pu mettre un peu plus de girofle. Le vin a eu le temps de s'aérer un peu.

-Du vin, Madeleine? ... Et toi Sabrina, tu bois du whisky dès le matin, tu ne peux pas refuser cette liqueur pour palais délicat." La moustache du vieil écossais se soulève du côté droit, tandis que le sourcil gauche se fronce. Il y a de l'ironie dans ses propos...

-Bon, eh bien voilà... Sabrina, je te présente Madeleine, jeune étudiante en musicologie... Elle et moi, on a quelque chose en commun, on est de la Haute. Son nom de famille, c'est Huée d'Aristophane... Rassure toi, c'est pas pour ça que j'l'ai choisie. C'est elle qui va remplacer notre regrettée Victoria.
Et puis à Madeleine, sur un ton protocollaire empreint d'autodérision
-Madeleine, je te présente Sabrina, conservatrice de musée de son métier... Mais en réalité elle passe plus de temps à l'étranger que sur son lieu de travail. C'est une vraie Indiana Jones, notre mamie Tartine... N'empêche, elle est toujours là pour nous tirer des mauvais pas.

Quelques bouchées, et puis, profitant d'un silence...
-Bon, Madeleine, j'imagine que tu te doutes que ce repas n'est pas totalement anodin, et que je ne t'ai pas présentée une conservatrice de musée avec autant de sollenité juste pour le fun?